Les avocats de l’ancien ministre des sports Oswald Homeky ont tenu un point de presse dans la nuit du mardi 24 septembre 2024. Il est actuellement gardé à la brigade criminelle et soupçonné « d’atteinte à la sûreté de l’État ». Des sources rapportent également que les mouvements soutenant la candidature de l’homme d’affaires Olivier Boko ont organisé une réunion d’urgence dans la matinée de ce mardi.
En réaction à l’arrestation de l’homme d’affaires et de l’ancien ministre, le groupe de soutien à la candidature de Olivier Boko en 2026, a dénoncé dans un communiqué mardi « une atteinte grave aux droits fondamentaux », un « acharnement politique clair » et des « méthodes répressives inacceptables ».
Pour rappel, l’homme d’affaires béninois Olivier Boko, ami de longue date du président Patrice Talon, a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à Cotonou. L’ancien ministre des sports, Oswald Homeky a lui aussi été arrêté. Il avait démissionné de son poste il y a un an, après avoir appelé à soutenir la candidature d’Olivier Boko en 2026 pour succéder à Patrice Talon. Selon le point fait par les avocats, le ministre Oswald Homeky était à son domicile avec Dieudonné Tévoédjrè, le patron de la garde républicaine dans les environs de 2 heures du matin quand les éléments de la brigade criminelle ont fait irruption. Ils se sont dirigés vers l’un des véhicules du ministre qu’ils ont perquisitionné. L’argent qui se trouvait dans le véhicule a été saisi. Le ministre et le patron de la garde républicaine conduits à la brigade criminelle où ils ont été soumis à un interrogatoire avant d’être gardés à vue.
Olivier Boko, 60 ans, patron du groupe Denrées et fournitures alimentaires, DFA, est un ami de Patrice Talon depuis une vingtaine d’années. Cela lui valait d’être qualifié de « bras droit » du président bien qu’il n’ait jamais eu de fonction officielle dans l’organigramme présidentiel. Mais ces derniers mois, Olivier Boko avait commencé à afficher ses propres ambitions politiques, laissant penser qu’il se porterait candidat à la magistrature suprême en 2026. Une situation qui aurait déplu à Patrice Talon.
Les critiques accusent régulièrement le président Patrice Talon d’avoir opéré un virage autoritaire dans ce pays autrefois salué pour le dynamisme de sa démocratie.