La coopération entre les régimes militaires de l’Alliance des Etats du Sahel, a « pris un chemin de non-retour », a déclaré Assimi Goïta, le chef du pouvoir malien. C’était à l’issue d’un entretien mardi à Ouagadougou avec son homologue burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.
« Nos destins sont liés, nous avons pris un chemin de non-retour. Que ce soit clair », a affirmé le colonel Assimi Goïta, cité dans un communiqué du régime burkinabè. Selon le texte, Assimi Goïta est au Burkina pour une visite d’amitié et de travail. Mais la durée de la visite n’a pas été communiquée.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, sont alliés depuis l’arrivée de militaires au pouvoir après des coups d’Etat. Ils ont multiplié les actes de rupture avec la France, ex-puissance coloniale.
Ils ont également annoncé en janvier leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
L’AES a pour but de « sortir des partenariats de façade et non efficaces pour nous orienter vers des partenaires sincères tels que la Russie, la Chine, la Turquie. », a affirmé le colonel Goïta.
« Ces nouveaux partenariats ont permis aux trois pays de bien s’équiper et de mener avec efficacité les opérations contre les groupes armés terroristes. », a-t-il poursuivi.
Mi-mai, les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont « finalisé » à Niamey un projet de texte. Celui-ci créait la Confédération de l’alliance, que les chefs d’Etat de ces trois régimes militaires devraient adopter lors d’un prochain sommet. Ni le contenu ni la date de la rencontre n’ont été communiqués.