Les rencontres se succèdent entre les officiels du Tchad et du Niger. Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a accueilli à la primature le ministre tchadien de la Défense. Ils ont évoqué les coopérations sécuritaires et frontalières entre les deux pays. En décembre, le Premier ministre de la junte nigérienne, avait été reçu à Ndjamena par Mahamat Idriss Deby.
Le Niger et le Tchad sont des « pays frères » qui portent « soutien l’un à l’autre. » a salué le ministre nigérien de La Défense. Il était présent à cette rencontre avec le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel Mamane Sani Kiaou. Ce dernier est un ancien responsable de la composante nigérienne de la Force Multinationale Mixte de la région du lac Tchad.
Selon une source sécuritaire tchadienne, Ndjamena travaille à la réintégration concrète de Niamey à cette force. En effet, depuis le putsch, le Niger ne participe plus aux opérations conjointes. Il refuse toujours de travailler avec le Nigeria.
La dernière opération, Lake Sanity 2, a été lancée dans le Nord-Est du Nigeria et au Cameroun. L’objectif est de sécuriser des corridors de déplacements. Elle mobilise ainsi des unités de ces deux pays et du Tchad, mais pas du Niger.
Le général Mody a néanmoins salué une situation « maîtrisée » et une « coordination efficace entre les forces alliées ». Autre point d’intérêt commun : le développement possible d’un mouvement armé toubou et arabe dans la zone frontalière Nord, commune avec la Libye. Le Front patriotique de libération a attaqué samedi une position militaire. De source sécuritaire nigérienne, le CNSP souhaite que Ndjamena l’aide à juguler cette rébellion…