Le projet de production de gaz naturel en mer entre Mauritanie et Sénégal a franchi une étape. Il s’agit de l’arrivée, après des mois de voyage, d’une unité flottante indispensable à la mise en exploitation. Elle avait été retardée de plusieurs mois, selon un communiqué de l’un des partenaires du projet.
L’Unité flottante de production et de stockage de gaz, FPSO, est arrivée samedi par la mer sur le champ Grand Tortue Ahmeyim, GTA. L’information a été annoncée par la compagnie pétrolière Petrosen. Elle est contrôlée par l’Etat sénégalais et associée à l’Américain Kosmos Energy et à la Société mauritanienne des hydrocarbures. Le FPSO a stationné dans l’Atlantique à environ 40 kilomètres des côtes. Il est raccordé aux puits d’extraction environ 80 kilomètres plus au large. Il réceptionnera le gaz et en effectuera un premier traitement, avant que le gaz ne soit expédié vers une autre unité flottante qui le liquéfiera.
Cet investissement de plusieurs milliards de dollars, devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Ce gaz est destiné à la consommation intérieure et à l’exportation. Il fera rentrer dans le club des producteurs de gaz la Mauritanie et le Sénégal. Tous deux en attendent des revenus considérables et un impact sur leur économie.
Pour rappel, les ministres mauritanien et sénégalais du Pétrole avaient prévu un démarrage de production au troisième trimestre 2024. Mais la construction du FPSO par le géant naval chinois Cosco a subi le contrecoup de la pandémie de Covid-19. Il a nécessité des travaux supplémentaires dans les chantiers navals de Singapour et une dernière escale technique aux Canaries.