Un demandeur d’asile débouté par le Royaume-Uni a été expulsé mardi 30 avril vers le Rwanda. Le gouvernement britannique s’en félicite.
Le migrant, originaire du continent africain, a reçu 3 500 euros pour partir s’installer au Rwanda. Une relocalisation volontaire donc, rendue possible par un programme annoncé en mars par le gouvernement britannique. Les demandeurs ayant épuisé tous leurs recours, et certains criminels étrangers, peuvent postuler pour s’installer dans un pays tiers. Ils ne seront pas pour autant renvoyé dans leur pays d’origine.
Mais cette première expulsion ne s’inscrit pas dans le « partenariat Rwanda » promis depuis deux. Ce dernier doit viser, lui, les migrants arrivés illégalement sur le sol britannique. Eux n’auront pas la possibilité de demander l’asile et seront expulsés de force vers Kigali, sans toucher les 3 500€.
Les premiers migrants susceptibles d’être expulsés par le Royaume-Uni vers le Rwanda ont été arrêtés et placés en détention. C’est en effet ce qu’a annoncé le gouvernement britannique. Le Premier ministre Rishi Sunak a salué une nouvelle étape dans le déploiement d’une mesure phare de sa politique migratoire.
« Les premiers migrants en situation irrégulière devant être expulsés vers le Rwanda ont été placés en détention à la suite d’une série d’opérations menées cette semaine à l’échelle nationale », a écrit le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, sans préciser le nombre de personnes concernées. Davantage d’arrestations « devraient être menées dans les semaines à venir », a-t-il ajouté.
Cependant, pour le Royaume-Uni, cette première expulsion montre que le Rwanda est un pays sûr, à même de recevoir des groupes de migrants. Cet argument est contesté par la justice britannique.