L’Union européenne (UE) a annoncé vouloir « tourner la page » et « aller de l’avant » dans sa coopération avec le Niger, pays sahélien avec lequel les relations s’étaient détériorées depuis le putsch de juillet 2023 qui a porté des militaires au pouvoir.
L’UE avait condamné ce coup d’Etat qui avait renversé le président élu Mohamed Bazoum, toujours séquestré depuis dans sa résidence présidentielle, et avait suspendu sa coopération financière et sécuritaire.
En novembre 2024, Bruxelles avait rappelé son ambassadeur après un différend sur une aide humanitaire destinée à des victimes d’inondations que Niamey avait dit n’avoir jamais sollicitée. Mercredi, le chargé d’affaires de l’UE à Niamey, Olai Voionmaa a rencontré le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.
« Cette rencontre a été une opportunité de montrer vraiment l’intérêt de tourner la page pour aller de l’avant et établir une bonne relation entre l’Union Européenne et le Niger », a affirmé Olai Voionmaa, dans des propos diffusés sur la télévision d’Etat nigérienne. Il a souligné que le rétablissement de la coopération avec Niamey avait été déjà été évoqué avec les autorités nigériennes lors d’une visite en février au Niger de João Cravinho, le représentant spécial de l’UE au Sahel.
Depuis son arrivée au pouvoir, la junte nigérienne entretient des relations hostiles avec les Européens, en particulier avec la France, l’ex-puissance coloniale. Elle revendique une politique souverainiste et s’est tournée vers d’autres partenaires jugés plus « sincères » comme l’Iran ou la Russie. Elle a notamment mis fin à EUCAP Sahel Niger, une mission européenne qui oeuvrait depuis 2012 au renforcement de la sécurité intérieure du pays.