Selon l’Umoa-titres qui gère les opérations sur les marchés de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le Niger a enregistré plusieurs défauts de paiement sur le marché financier régional.
Depuis le début de l’année, l’Umoa-titres a publié huit notes aux investisseurs indiquant que le Niger n’a « pas été en mesure de procéder au règlement de ses engagements financiers sur le marché des titres publics MTP ». Le montant du non-paiement des sommes dues s’élève à plus de 313 milliards de francs CFA.
« Il est à noter que cet incident de paiement intervient dans un contexte où l’État du Niger est soumis à des sanctions prises à son encontre par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) », indique l’Umoa-titres dans sa dernière note, lundi. « Les sanctions mises en place depuis la fin du mois de juillet 2023 en réponse au coup d’Etat militaire ont renforcé les difficultés économiques, entravant plus encore la capacité potentielle du gouvernement à faire face à ses engagements », a expliqué l’agence.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suspendu le Niger de ses instances et lui a imposé de lourdes sanctions économiques après le coup d’Etat.
Le Niger est dirigé par un régime militaire depuis le 26 juillet 2023. Avec ses deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, eux aussi gouvernés par des régimes militaires, le Niger a annoncé fin janvier son retrait de la Cedeao « sans délai ».