Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a accueilli mercredi au Caire son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour une visite inédite, point d’orgue de la réconciliation après plus d’une décennie de brouille.
Lundi, Erdogan avait affirmé se rendre aux Emirats arabes unis puis en Egypte pour « voir ce qui peut être fait de plus pour nos frères à Gaza ». Il avait ajouté qu’Ankara faisait « tout pour arrêter le bain de sang », alors que plus de 28.000 Palestiniens ont été tués, en grande majorité des civils, selon le gouvernement du Hamas, dans l’offensive lancée dans la bande de Gaza par Israël en représailles à l’attaque du 7 octobre.
L’attaque menée ce jour-là par le Hamas en Israël a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Le président turc s’était rendu en Egypte pour la dernière fois en 2012. Il était alors Premier ministre.
Sur le dossier de Gaza, Erdogan, qui a qualifié Israël d' »Etat terroriste » et le Hamas de « groupe de libérateurs », a rappelé début novembre l’ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, tout en jugeant impossible de « rompre complètement » avec Israël. Avant le 7 octobre, plusieurs dirigeants politiques du Hamas étaient installés à Istanbul. Ils ont discrètement été priés de partir depuis.
Mardi, les directeurs des renseignements américain et israélien, le Premier ministre qatari et des dirigeants égyptiens ont discuté au Caire des moyens pour « oeuvrer à une trêve dans la bande de Gaza ». Ces discussions ont été « positives », a rapporté une télévision proche du renseignement égyptien.