En Tunisie, l’Union européenne, UE, a fait part ce 14 mai 2024 de son «inquiétude» à propos des récentes arrestations. Plusieurs figures de la société civile dont des chroniqueurs ont en effet été arrêtées. L’UE souligne que la liberté d’expression et l’indépendance de la justice constituaient «le socle» de son partenariat avec Tunis.
«Des éclaircissements sur les raisons de ces arrestations ont été demandés localement par la délégation de l’UE aux autorités tunisiennes.». C’est ce qu’indique une porte-parole de la diplomatie européenne, Nabila Massrali.
Deux chroniqueurs connus en Tunisie ont été placés en détention dimanche pour des critiques sur la situation du pays, au lendemain de l’interpellation d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.
L’Ordre des avocats a entamé, ce lundi 13 mai, une grève pour protester contre l’arrestation musclée, deux jours plus tôt, de sa consœur, Sonia Dahmani. Les détentions se multiplient à l’égard d’opposants, de journalistes et de militants associatifs. Face à ce constat, la société civile s’inquiète du net recul des acquis de la révolution de Jasmin.