Six opposants togolais incarcérés à Lomé depuis vendredi dernier pour « troubles à l’ordre public » ont été remis en liberté. Trois des personnes incarcérées avaient déjà été relâchées.
Neuf membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro avaient été arrêtés alors qu’ils « sensibilisaient les gens dans le marché d’Akodessêwa sur l’illégalité de la révision constitutionnelle. », selon la DMK.
Le projet de nouvelle Constitution, fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. La réforme agite le pays depuis son adoption par les députés fin mars. L’opposition y voit un moyen pour le président Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.
En réponse à ses détracteurs, le chef de l’Etat togolais a demandé une nouvelle lecture du texte par l’Assemblée nationale. Il a également décidé de repousser les élections législatives et régionales du 20 au 29 avril.
L’opposition et des groupes de la société civile appellent quant à eux à trois journées de manifestations. Ils dénoncent un « coup d’Etat institutionnel ». Mais les manifestations ont été interdites par le gouvernement. Les manifestations sur la voie publique sont interdites dans le pays depuis 2022, après une attaque dans un marché de Lomé dans laquelle un gendarme avait perdu la vie.
Faure Gnassingbé est arrivé à la tête de l’Etat en 2005, succédant à son père resté au pouvoir pendant près de 38 ans. Il a ensuite été réélu dans des scrutins toujours contestés par l’opposition.