Les élections municipales, initialement prévues le 10 juillet au Togo, ont été repoussées au 17 juillet sur demande de plusieurs acteurs politiques, a indiqué le gouvernement dans un décret.
« La date du scrutin est fixée au jeudi 17 juillet sur toute l’étendue du territoire national. Le corps électoral est convoqué pour cette même date », précise le ministère de l’Administration territoriale dans ce décret. Les acteurs politiques, réunis au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) – une plateforme de discussion qui regroupe le parti au pouvoir et plusieurs partis de l’opposition – avaient demandé lundi ce report pour avoir notamment plus de temps pour déposer leurs dossiers.
Ces municipales se tiendront avec la participation annoncée de plusieurs partis d’opposition dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC, l’une des grandes formations politiques de l’opposition).
Ces partis politiques avaient boycotté les élections sénatoriales du 15 février 2025 pour protester contre la nouvelle constitution promulguée en mai 2024 et qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire. Cette nouvelle réforme qui supprime l’élection du chef de l’État au suffrage universel direct, est vivement contestée par l’opposition et la société civile.
Les évêques du Togo ont dénoncé lundi un « changement, opéré sans véritable dialogue national » qui « suscite des incompréhensions et fait peser de graves risques sur la cohésion sociale et la stabilité du Togo ». Les autorités assurent de leur côté que cette réforme permet notamment de « dépersonnaliser le pouvoir ».
Le pays est dirigé depuis 2005 par Faure Gnassingbé, qui a pris la suite de son père resté près de 38 ans au pouvoir. Il occupe depuis le 3 mai 2025 le poste du président du Conseil du Togo, la plus haute fonction du pouvoir exécutif, après la réforme constitutionnelle.