Le parti au pouvoir au Togo était en campagne dimanche avant les élections législatives et régionales du 29 avril. Plusieurs centaines de militants et sympathisants de l’Union pour la République, se sont réunis à Lomé.
« C’est en toute sérénité et en toute confiance que nous allons à ces élections. Nous sommes sur le terrain depuis plus d’une semaine, les populations sont prêtes à voter pour le parti UNIR. », a déclaré Hessou Passiwé, candidat du parti aux législatives.
Dans le pays, l’actualité est agitée par la révision constitutionnelle. Adoptée à l’unanimité, la nouvelle Constitution fait basculer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Elle acte ainsi la disparition de l’élection du président de la République au suffrage direct. Ce sont les députés qui éliront le chef de l’Etat pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.
Le véritable exercice du pouvoir résidera entre les mains du Président du conseil des ministres. Il s’agit d’une sorte de super-Premier ministre. Le chef du parti vainqueur des élections du 29 avril sera donc nommé à cette nouvelle fonction.
L’opposition craint que le texte ne laisse la voie libre à la prolongation du président Faure Gnassingbé. Samedi, plusieurs leaders de l’opposition réunis au sein du Front « Touche pas à ma Constitution », ont dénoncé un « coup d’Etat constitutionnel ». Ils ont appelé à « la mobilisation générale du peuple togolais » contre le régime de Faure Gnassingbé. Ce dernier au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, resté près de 38 ans aux manettes du pays.
