Au Togo, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, HAAC, a levé la mesure de suspension des accréditations pour la presse étrangère, selon un communiqué publié vendredi soir.
L’instance togolaise avait suspendu provisoirement le 15 avril, la délivrance de ces accréditations, à quelques jours des élections législatives et régionales du 29 avril.
L’institution de régulation avait justifié cette décision par « des manquements graves constatés dans la couverture de l’actualité politique sur le Togo par RFI et France 24 ces derniers temps. ». Elle a également évoqué des problèmes liés à l’envoyé spécial Thomas Dietrich.
Le journaliste français, connu pour ses critiques envers le pouvoir, avait été expulsé mi-avril peu après son entrée au Togo.
L’accréditation, poursuit le communiqué, « est accordée à l’organe de presse qui désigne un journaliste professionnel ou un technicien des médias pour assurer la mission pour laquelle elle a été demandée, en qualité d’envoyé spécial. ».
« Sa validité couvre la période de déroulement de la manifestation et la demande d’accréditation est adressée au président de la HAAC au moins 15 jours avant le déroulement de la manifestation sauf cas d’urgence. », précise le texte.
L’adoption le 19 avril d’une nouvelle constitution fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le pouvoir résidera désormais entre les mains d’un Président du Conseil des ministres, lequel sera automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Pour rappel, les élections du 29 avril ont donné une écrasante majorité au parti présidentiel, l’Union pour la République (Unir).