Les électeurs togolais se sont rendus aux urnes jeudi pour des élections municipales.
Les bureaux de vote en partie déserts de la capitale Lomé, ont reflété l’apathie généralisée des électeurs et la crainte suscitée par la répression des manifestations antigouvernementales qui ont fait plusieurs morts en juin. Ce scrutin a fait figure de test pour le dirigeant Faure Gnassingbé.
Quelque 4,6 millions Togolais étaient appelés aux urnes ce 17 juillet pour élire 1 527 conseillers municipaux dans les 117 communes que compte le pays, à l’occasion des élections municipales.
Confronté au mécontentement de la population locale suite à une réforme constitutionnelle qui pourrait effectivement le maintenir au pouvoir indéfiniment, le président Faure Gnassingbé a réellement suscité la critique de la diaspora et des groupes de la société civile qui ont appelé au boycott des élections municipales.
Près de 500 listes issues de partis politiques, de regroupements ou des candidats indépendants ont concouru à ce scrutin, malgré les contestations de la rue, attisées par un collectif d’artistes et de blogueurs dénommé M66 -Mouvement du 6 Juin (ndlr, une appellation inspirée du premier jour des manifestations demandant à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir).
Faure Gnassingbé dirige le pays depuis 2005, après la mort de son père et prédécesseur à la présidence, M. Gnassingbé Eyadéma, a prêté serment en mai en tant que président du Conseil des ministres. Ce rôle puissant n’est pas officiellement limité dans le temps et il peut être réélu indéfiniment par le Parlement.
Le dépouillement terminé, les résultats ont été acheminés vers les Celi, Commission électorale locale indépendantes, lesquelles les convoieront vers la Ceni, Commission Électorale Nationale Indépendante, seule autorisée à publier les résultats dans les 72h.