Au Togo, quelque 4,2 millions de personnes sont en lice pour les élections législatives et régionales de ce lundi 29 avril, dans un contexte tendu marqué par des enjeux politiques majeurs.
Le pays fait face à un double scrutin longtemps attendu et reporté à plusieurs reprises. Cependant, ces élections se déroulent sous l’ombre d’une réforme constitutionnelle controversée, adoptée le 19 avril dernier. Cette réforme marque une transition notable, faisant passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
L’une des modifications majeures de cette réforme réside dans le mode d’élection du président. Il ne reviendra plus au peuple de choisir directement plutôt plus tôt au parlement. C’est cette décision suscite des préoccupations parmi les opposants politiques. Ils craignent que ce changement ne serve à renforcer l’emprise du président Faure Gnassingbé et de sa famille sur le pouvoir. Cette dynastie domine la scène politique au Togo depuis des décennies.
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Avec l’Union pour la République, le parti au pouvoir, déjà majoritaire au Parlement, ces élections pourraient néanmoins représenter une opportunité pour l’opposition d’élargir sa présence au sein de l’assemblée. Cette perspective pourrait modifier considérablement l’équilibre politique et influencer les grandes décisions à venir au Togo.
Ces élections revêtent donc une importance cruciale pour l’avenir politique du Togo et pourraient redéfinir le paysage politique du pays dans les années à venir.