Les tensions entre le Bénin et le Niger montent d’un cran avec le blocage du fleuve frontalier côté béninois.
Le passage du fleuve Niger est désormais verrouillé côté béninois. Le seul point de passage autorisé est le passage terrestre du pont de Malanville, ouvert côté béninois mais fermé côté nigérien, a-t-on appris de sources officielles.
Après la levée des sanctions de la Cedeao à l’encontre des autorités de Niamey, Porto-Novo avait rouvert ses frontières avec Niamey. Mais les autorités militaires au pouvoir au Niger n’ont jamais rouvert les leurs. Des marchandises, notamment des céréales, continuaient jusqu’à présent de transiter du Bénin vers le Niger via le fleuve. Le président béninois Patrice Talon avait souligné « le prix économique, social et politique » de ce « trafic ». Il le qualifiait « d’unique cause » de l’augmentation du coût de la vie au Bénin.
Pourtant, les relations entre les deux Etats semblaient avoir amorcé un début d’accalmie. En effet, le Bénin avait finalement autorisé l’exportation du pétrole du Niger via le port béninois de Sèmè Kpodji. Un premier navire chargé d’un million de barils de pétrole brut nigérien a quitté les eaux béninoises dimanche 19 mai. Ce premier transfert fait suite à la médiation du partenaire chinois qui opère l’oléoduc conduisant le brut nigérien vers la côte béninoise.
Pendant que les crispations entre le Niger et le Bénin se poursuivent, ce dernier a décidé de se tourner vers le Nigeria. Les gouvernements des deux pays ont décidé le 21 de rouvrir leur frontière commune afin de développer le libre-échange des biens.