Au Tchad, une partie de l’opposition annonce officiellement qu’elle boycottera le scrutin.
Les partis de l’opposition avaient demandé la révision du fichier et du découpage électoral, la garantie d’élections transparentes et un consensus entre les acteurs politiques, mais estiment ne pas avoir été entendus.
« Nous avons décidé de ne pas cautionner ces élections : c’est ça la démocratie, le pouvoir peut y aller seul avec ses alliés. Si nous avons pris cette décision à contrecoeur, nous ne pouvons pas, en tant qu’opposition politique, crédibiliser un scrutin qui n’est pas crédible. Il y va de notre responsabilité vis-à-vis de nos militants et de la population tchadienne », explique Mahamat Zène Chérif, le président du parti Tchad Uni. Pendant ce temps, les partis de la coalition qui a soutenu la campagne présidentielle de Mahamat Idriss Déby, eux, se préparent. Leurs dossiers de candidature pour les législatives sont en passe d’être finalisés.
La période de dépôt des candidatures pour les élections législatives et locales du 29 décembre prochain doit s’ouvrir dans une semaine, La décision a été prise dans le cadre des assises organisées, samedi 12 octobre, par une quinzaine de formations politiques tchadiennes qui estiment que les conditions ne sont pas réunies pour y participer.