Au moins 33 civils ont été tués jeudi à Khartoum, au Soudan, dont 23 dans des bombardements de l’armée de l’air sur un quartier du sud-est de la capitale, a rapporté dans la nuit de jeudi à vendredi un comité d’avocats pro-démocratie.
Jeudi, le comité avait déjà annoncé que dix civils avaient été tués par des échanges de tirs d’artillerie dans la périphérie sud de Khartoum, capitale du Soudan déchiré depuis le 15 avril par une guerre pour le pouvoir entre deux généraux rivaux.
Le conflit qui frappe le pays oppose l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Avant de s’affronter, les deux généraux s’étaient alliés pour mener un putsch et évincer du pouvoir en octobre 2021 les représentants de la société civile, mettant fin à deux années de transition démocratique. Depuis le mois d’avril 2023, plus de 12 000 morts auraient été recensés selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). La guerre aurait également poussé plus de 7 millions de personnes à se déplacer.
Les efforts diplomatiques pour des négociations de paix au Soudan, notamment des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite et, plus récemment, du bloc régional de l’Afrique de l’Est, l’Igad, ont jusque-là échoué.