Au Soudan, les populations signalent des actes pillages. Ils accusent les éléments des Forces de Soutien Rapide du général Hémétti, en guerre – contre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, depuis le 15 avril, à Khartoum.
La guerre sanglante qui oppose depuis huit mois l’armée soudanaise aux paramilitaires des FSR à Khartoum, avait poussé un demi-million de personnes à trouver refuge plus au sud, dans cet Etat agricole jusqu’à récemment épargné par les violences.
Le conflit a fait 12.000 morts d’après l’ONU, un chiffre sûrement sous-estimé tant des pans entiers du pays sont coupés du monde. Il a également déplacé 7,1 millions de personnes, dont 1,5 million dans les pays voisins, a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, décrivant « la crise de déplacement la plus importante au monde ».
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est déclaré vendredi « inquiet » de l’intensification de la violence au Soudan, tout en « condamnant fermement », les attaques contre les civils et l’extension du conflit « aux zones accueillant d’importantes populations de déplacés ».
Depuis le début de la guerre, les deux camps rivaux s’accusent mutuellement de s’en prendre aux civils. Samedi, huit personnes ont été abattues par les FSR dans le village d’Artadhwa car elles se sont opposées aux pillages, ont affirmé des témoins à l’AFP.
Dorcas GANMAGBA