Le général Christopher Musa, ancien chef d’état-major des armées, a été nommé ministre de la Défense du Nigeria, pays confronté à une vague d’enlèvements massifs, a annoncé mardi la présidence nigériane.
Dans une lettre adressée au Sénat, qui devra le confirmer dans cette fonction, le président Bola Tinubu « a exprimé sa confiance dans la capacité du général Musa à diriger le ministère de la Défense et à renforcer davantage l’architecture de sécurité du Nigeria », indique Bayo Onanuga, conseiller spécial du président dans un communiqué.
Cette nomination intervient au lendemain de l’annonce de la démission pour raison de santé de Mohammed Badaru Abubakar, 63 ans, qui abandonne le portefeuille de la Défense alors que le pays le plus peuplé d’Afrique (230 millions d’habitants) fait l’objet de vives critiques pour sa gestion des nombreux conflits qui le déchirent.
Lé général Musa, 58 ans, a occupé le poste de chef d’état-major des armées jusqu’en octobre. Il avait été limogé par le président Tinubu en même temps que plusieurs hauts responsables militaires du pays, alors que les médias locaux faisaient état d’une tentative de putsch.
Le gouvernement a publiquement démenti toute tentative de coup d’Etat, mais des sources militaires, gouvernementales et issues des services de renseignement ont affirmé qu’un complot visant à renverser le gouvernement civil et installer une junte avait été déjoué. Quelques semaines plus tard, le pays d’Afrique de l’Ouest a été le théâtre d’une vague d’enlèvements de masse, au cours de laquelle plus de 400 Nigérians ont été enlevés en 15 derniers jours, dont des centaines d’écoliers.
La recrudescence des enlèvements – dont ceux de plus de 300 élèves et enseignants d’une école catholique – intervient après les menaces du président américain Donald Trump d’intervenir militairement au Nigeria pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « meurtres de chrétiens » perpétrés par des « islamistes radicaux ».


