Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a tenu vendredi une réunion d’urgence avec de hauts responsables sécuritaires après une fusillade au domicile de l’ex-chef des services de renseignements, Akol Koor, limogé il y a près de deux mois.
Les coups de feu ont été entendus jeudi soir pendant environ une heure dans le district de Thongpiny, suscitant la panique à Juba, capitale du plus jeune pays du monde miné par les luttes de pouvoir, la corruption et les conflits ethniques. Un journaliste a déclaré avoir observé vendredi matin un important dispositif militaire autour du domicile de l’ex-chef des renseignements, assigné à résidence depuis octobre.
A la suite de la réunion, Lul Ruai Koang, porte-parole des Forces de défense du peuple sud-soudanais, PDF, a assuré que l’incident s’était produit après un « malentendu » entre les forces de sécurité déployées pour le protéger, lors d’une tentative de déplacement de Akol Koor.
Akol Koor et son successeur ont participé à la réunion d’urgence, a indiqué le bureau de Salva Kiir. Un haut responsable sécuritaire a indiqué au quotidien Sudans Post que la réunion avait permis de solder les tensions. « Le calme a été rétabli à Juba, et le général Akol et sa famille ont été assurés de leur sécurité », a-t-il déclaré.
Lul Ruai Koang et Koor sont désormais tombés d’accord sur le déplacement « avec sa chère épouse, un garde du corps et un cuisinier », ailleurs dans la ville. Lul Ruai Koang a précisé que l’ancien chef des renseignements n’était pas « détenu ».
Selon lui, quatre personnes, deux civils et deux soldats, ont été tués durant la fusillade.