Au moins 48 personnes ont été tuées en deux jours dans l’ouest du Soudan lors d’attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide, FSR, qui bataillent aussi vendredi avec l’armée dans la capitale Khartoum, malgré les appels de l’ONU à un cessez-le-feu.
La situation au Soudan, théâtre d’une guerre depuis avril 2023 entre les FSR du général Mohamed Hamdane Daglo et l’armée menée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, a fait l’objet de discussions cette semaine en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Les frappes d’artillerie des FSR ont tué vendredi 30 personnes et blessé des dizaines d’autres dans la ville d’el-Facher, a indiqué une source médicale à l’hôpital universitaire de la capitale de la vaste région du Darfour-Nord. Les FSR, qui assiègent cette ville de quelque deux millions d’habitants depuis des mois, y ont lancé le week-end dernier une offensive. Jeudi, 18 personnes sont mortes dans un bombardement des FSR sur un marché, « certaines brûlées d’autres tuées par des éclats », selon la source médicale qui a requis l’anonymat.
Le Comité de résistance local, groupe prodémocratie qui organise l’entraide entre habitants, avait par ailleurs fait état de dizaines de blessés dans cette attaque à el-Facher.
L’hôpital universitaire est l’un des derniers à accueillir des patients dans la ville bombardée, où le personnel de santé et les organisations humanitaires ont affirmé que les deux camps attaquaient les hôpitaux de manière répétée.