A l’issue du sommet de ce dimanche 10 décembre, la Cédéao a décidé de maintenir les sanctions contre le Niger tout en amorçant un dialogue avec le régime. Les chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao se sont retrouvés à Abuja au Nigéria. Parmi les sujets à l’ordre du jour figuraient les transitions en cours au Mali, au Burkina et en Guinée, mais aussi le Niger. Ces sanctions avaient été imposées début août, après le coup d’État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Mais l’organisation a aussi annoncé qu’elle amorçait un dialogue avec la junte militaire. Un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone négociera avec les militaires nigériens les engagements à mettre en œuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions, a annoncé le président de la commission de la Cédéao, Omar Touray. En ouverture du sommet, il avait déclaré que « les autorités militaires de Niamey, ont montré « peu de remords en s’accrochant à leurs positions intenables, prenant en otage non seulement le président Bazoum, sa famille et les membres de son gouvernement, mais aussi le peuple nigérien ».
La secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee, a fait savoir dimanche qu’elle avait été conviée à participer aux discussions du sommet visant à permettre le retour d’un régime démocratique au Niger et à contribuer à rendre le Sahel plus sûr.
Dorcas GANMAGBA