Le gouvernement somalien a lancé mardi le premier registre électoral dans la capitale Mogadiscio en plus de cinq décennies, une étape-clef dans la préparation du retour au suffrage universel pour l’élection présidentielle de l’année prochaine dans le pays instable de la Corne de l’Afrique.
Le gouvernement somalien a approuvé en aout 2024 l’instauration du suffrage direct afin de rompre avec le système politique qui s’est articulé pendant des décennies autour de la myriade de clans et sous-clans qui composent la société.
Les inscriptions des électeurs de la capitale représentent une étape importante vers les premières élections locales au suffrage universel dans la capitale, prévues en juin, et l’instauration du système « une personne, une voix » lors des élections législatives et présidentielles prévues en 2026.
Des observateurs craignent néanmoins que le processus ne soit compliqué par le contexte sécuritaire dans le pays, notamment en raison d’une avancée ces derniers mois dans plusieurs régions des shebab, groupe armé lié à Al-Qaïda, désormais proche de Mogadiscio.
« Les citoyens de Mogadiscio ont commencé à s’inscrire sur les listes électorales et à retirer leurs cartes d’électeurs, marquant ainsi une avancée significative vers le suffrage universel », s’est félicité sur X le ministre de l’Information Daud Aweis . « La dernière fois que les Somaliens ont exercé leur droit d’élire leurs dirigeants, c’était en 1969, avant des décennies de troubles civils et d’instabilité politique », a-t-il ajouté.