Des affrontements ont opposé mardi dans le nord-est de la Somalie des milices fidèles au gouvernement fédéral et des forces armées combattant pour l’Etat semi-autonome du Puntland, a-t-on appris mercredi auprès des autorités, des sources locales faisant état de morts et de blessés.
L’Etat semi-autonome du Puntland entretient des relations historiquement tendues avec Mogadiscio.
Le ministère de l’Intérieur somalien a déploré dans un communiqué « le malheureux incident survenu à Dhahar », sans évoquer de bilan, tout en appelant « les anciens et les chefs religieux à se mobiliser et à aider les parties à faire preuve de retenue ».
Dhahar est situé à environ 260 km de Garowe, la capitale régionale. Le chef de la police du Puntland, Jama Mohamud Gabere, a de son côté affirmé lors d’une conférence de presse que « cette attaque a été organisée depuis Mogadiscio ». « Huit personnes des deux camps sont déjà mortes et vingt-quatre autres ont été blessées durant des combats armés », a dit à l’AFP Abdiwahid Warsame, un résident de la ville.
Abdikarin Jama, un autre habitant, a de son côté indiqué avoir vu au moins cinq corps et « des dizaines de blessés ». « La situation était encore tendue ce matin (mercredi) même si les combats ont cessé », a-t-il affirmé. Région aride du nord-est de la Somalie riche en pétrole et ancien épicentre de la piraterie somalienne, le Puntland a déclaré son autonomie en 1998.
La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique d’environ 19 millions d’habitants, est en proie à des conflits armés et depuis plusieurs mois, il subit une résurgence des attentats des islamistes radicaux shebab, un groupe armé lié à Al-Qaïda.