Suite aux violences urbaines, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin, s’est rendu dans la Marne et à Saint-Quentin, ce lundi 3 juillet 2023, pour soutenir les commerçants et élus touchés par les violences urbaines.
Il a défendu l’intervention du GIGN pour faire face aux violences. D’après le bilan dressé par Darmanin, il y a eu au moins 3.200 interpellations depuis le début des émeutes. Jusqu’à dimanche matin, la place Beauvau a comptabilisé près de 5.000 véhicules incendiés, 10.000 feux de poubelles, près de 1.000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries et plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés. Pour le ministre, les renforts et les interventions de la police judiciaire ont permis de « montrer qu’il n’y a pas d’impunité ».
Appel à la responsabilité des familles et des parents
Un tiers des personnes arrêtées étant des mineurs, le ministre de l’Intérieur a lancé un appel à la responsabilité des parents. « La police ne peut pas éduquer les enfants à la place des parents », a lancé le ministre de l’Intérieur. Dans le Val-de-Marne, parmi les 72 personnes déférées devant le parquet entre samedi et lundi, 39 étaient mineures, dont 13 ont été placées sous contrôle judiciaire.
Depuis quelques jours, les parents des enfants impliqués dans les émeutes sont directement visés. En visite au tribunal judiciaire de Créteil samedi, le ministre de la Justice français Éric Dupond-Moretti annonçait dans une interview au Parisien que dans cette juridiction « dès qu’un mineur sera déféré devant un juge pour enfants, un document extrêmement clair sera remis à ses parents pour leur expliquer que l’article 227-17 du code pénal permet des poursuites contre eux en cas de défaut d’éducation ».
Dans le cas des actes de violence des derniers jours, les parents sont moins soumis au devoir d’éducation qu’à celui de « protection et d’entretien », qui implique qu’ils doivent « surveiller » les « relations » et les « déplacements » de leur enfant, mais aussi « veiller à sa sécurité », indique le ministère de la Justice sur son site.
La flambée de violences sur l’ensemble du territoire français depuis 6 jours est consécutive à la mort de Nahël, 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier.