La justice sierra léonaise a condamné 11 personnes reconnues coupables de trahison notamment, dans le cadre de ce que les autorités ont qualifié de tentative de coup d’Etat en novembre 2023 contre le régime de Freetown.
Un ancien garde du corps de l’ex-président Ernest Bai Koroma, Amadu Koita Makalo, a été condamné à un total de 182 ans de prison. Meneur de l’insurrection, il était responsable de la communication au sein de l’appareil judiciaire. Koita Makalo était très suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio.
Les 10 autres accusés ont été condamnés à des peines allant de 30 à 112 ans. Inculpé en janvier dans le cadre de cette affaire, l’ancien président Bai koroma s’était vu accorder un congé de maladie.
Le 26 novembre, des assaillants armés avaient pris d’assaut une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police, se heurtant aux forces de sécurité. Vingt-et-une personnes avaient été tuées et des centaines de prisonniers s’étaient échappés avant que les autorités ne parviennent à reprendre le contrôle, accusant des membres des forces armées de tentative de coup d’État.
Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires. Douze personnes, dont d’anciens officiers de police, ont été inculpées de trahison et d’autres délits en janvier, dont 11 ont comparu devant un juge, l’un des accusés, malade, ayant été libéré sous caution.
Début janvier, l’ancien président Koroma a été inculpé de quatre infractions, dont la trahison, pour son rôle présumé dans les événements. Il s’est rendu au Nigeria à la mi-janvier après avoir reçu l’autorisation des autorités judiciaires d’y passer un maximum de trois mois pour y suivre un traitement médical. Mais il n’est pas rentré en Sierra Leone.