Douze nouveaux corps ont été retrouvés lundi 17 juillet dans la forêt kényane de Shakahola, où se réunissait une secte évangélique qui pratiquait un jeûne extrême. Le bilan s’alourdit et passe à 403 morts dans ce scandale qui a secoué le Kenya.
La plupart des corps retrouvés sont d’après la police, ceux d’adeptes de l’Eglise internationale de Bonne Nouvelle « Good News International Church ». Il s’agit d’une secte évangélique créé par le pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie; un ancien chauffeur de taxi qui prônait de jeûner jusqu’à la mort pour « rencontrer Jésus ». Paul Nthenge Mackenzie est en détention depuis le 14 avril et va être poursuivi notamment pour « terrorisme ». Les autopsies pratiquées ont révélé que la plupart des victimes sont mortes de faim. Toutefois, certaines victimes, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées.
Seize personnes sont accusées d’avoir fait partie d’un groupe d’hommes de main du pasteur, chargé de veiller à ce qu’aucun adepte ne rompe le jeûne ou ne s’échappe de la forêt. La justice a également engager des poursuites pour « tentative de suicide » contre des adeptes qui même après avoir été sortis de la forêt, refusaient toujours de s’alimenter.
Le président William Ruto, lui-même un fervent protestant soutenu par les milieux évangéliques lors de son élection en août 2022, a créé un groupe de travail chargé de « l’examen du cadre légal et réglementaire régissant les organisations religieuses ».
Dorcas GANMAGBA