Vingt-cinq accusés, dont 20 absents, sont jugés depuis mercredi matin à Kinshasa pour leur participation à la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le principal prévenu, en fuite, est Corneille Nangaa. Il est l’ancien président de la Commission électorale de RDC. Cette dernière a annoncé en décembre dernier depuis Nairobi la création d’un mouvement politico-militaire, l’Alliance Fleuve Congo, incluant le M23.
L’ouverture du procès de Corneille Nangaa et de ses coaccusés, devant la cour militaire de Kinshasa-Gombe, avait été annoncée lundi par les services du ministre de la Justice, Constant Mutamba. Ce dernier était présent mercredi à l’audience publique qui s’est tenue dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
La liste des prévenus énumérés à l’audience contient les noms de figures parmi les plus connues du M23. Il s’agit notamment de son président Bertrand Bisimwa, son chef militaire Sultani Makenga, ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka. Certains autres chefs du mouvement ne sont par sur cette liste. Elle comporte en revanche les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, de l’ancien président Joseph Kabila.