En République démocratique du Congo, le parti présidentiel a appelé vendredi ses membres à se préparer à « la mise en œuvre du processus de révision de la Constitution ».
« Cette Constitution qui nous régit à montré ses limites », a affirmé le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, Augustin Kabuya, dans une note adressée aux dirigeants du parti et publiée sur son compte X. « Elle est appelée à évoluer », poursuit-il en invitant ses lieutenants « à mobiliser et à conscientiser la base du parti afin d’imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la Constitution ».
« Tenter de changer la Constitution pour s’éterniser au pouvoir est une ligne rouge. Le peuple congolais y a déjà dit non et se mobilisera pour barrer la route à pareille tentative, comme il l’a fait jusqu’à mettre fin à l’ère Kabila », a réagi sur X le mouvement citoyen local Lutte pour le changement, Lucha.
Votée en 2006 par référendum, la Constitution congolaise a été révisée en 2011 par les Parlementaires sans toucher aux articles dits « verrouillés » dont l’un stipulant que le Président est élu pour « un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ». La révision de 2011 avait en revanche porté le scrutin universel à un tour au lieu de deux. En RDC, un changement de Constitution doit être approuvé par référendum ou par le vote favorable des 3/5e du Parlement.