En République démocratique du Congo, RDC, la famille du député Chérubin Okende, continue de remettre en cause la conclusion officielle de l’enquête sur les circonstances de sa disparition. Alors que la justice congolaise avait statué sur un suicide, la famille ainsi que l’opposition politique dénoncent un assassinat.
Cette thèse serait selon elles corroborée par des informations divulguées dans une note attribuée à l’Agence nationale des Renseignements, ANR, largement relayée par les médias locaux et internationaux. Cette note démentie par les autorités liait le renseignement militaire et des proches du président Tshisekedi au meurtre.
Selon l’avocat Laurent Onyemba, la famille a de nouveau saisi le procureur afin de demander la réouverture de l’enquête.Toutefois, leur plainte semble être restée sans réponse du côté de la justice congolaise. « Le procureur n’a jamais daigné appeler la partie ni la famille Okende. Aucun dépôt pour confirmer la plainte. », a déclaré l’avocat. Il déplore également que les déclarations de Modero Nsimba, un ancien ministre qui aurait révélé des informations incriminantes dans un enregistrement audio, n’aient pas été prises en compte dans l’enquête.
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Face à cette situation, la famille Okende envisage désormais de porter l’affaire devant les juridictions internationales. Selon le professeur Onyemba, la loi permet ce recours en cas de défaillance de la justice nationale. « La loi dit que tant que l’exécution nationale fait défaut, nous avons la latitude de nous tourner vers la juridiction internationale. ». Cette stratégie s’appuie également sur le fait que plusieurs personnes mentionnées dans l’audio de Modero Nsimba détiennent des nationalités étrangères. En vertu de la compétence universelle, par exemple celle de la Belgique, ces personnes pourraient être poursuivies sur le territoire belge.