Au moins 23 personnes ont été tuées et une vingtaine enlevées par les rebelles ADF dans le nord-est de la République démocratique du Congo, RDC, ont indiqué vendredi à l’AFP des sources locales et humanitaires.
Ce groupe armé, formé à l’origine d’ancien rebelles ougandais et qui a déclaré allégeance à l’Etat islamique, a mené des attaques mardi et mercredi dans plusieurs localités du territoire de Mambasa, situé dans la province de l’Ituri qui jouxte la frontière ougandaise, selon ces sources.
Un total de 23 personnes ont été exécutées par ces rebelles dans les villages de Matolo et de Samboko, a selon Jospin Paluku, coordonnateur de l’une des principales organisations de la société civile dans le territoire de Mambasa, précisant qu’il s’agissait d’un « bilan provisoire ». Au moins 20 civils ont également été « pris en otages, dont le fils du chef de village de Matolo », a-t-il ajouté. Ces bilans ont été confirmés à l’AFP par plusieurs sources humanitaires et devraient selon elles s’alourdir.
Les ADF sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la RDC où ils ont tué des milliers de civils et multiplient pillages et meurtres malgré le déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) aux côtés des forces armées congolaises (FARDC).
Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, baptisée « Shujaa », sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin à leurs exactions. Au cours des attaques de mardi et mercredi dans le territoire de Mambasa, « les victimes ont été découpées à la machette, d’autres tuées par balles. Il y a même d’autres corps qui ont été incendiés dans les maisons », a indiqué un acteur humanitaire local sous le couvert de l’anonymat.