De nouvelles attaques des rebelles ADF, un groupe armé affilié au groupe l’Etat islamique, ont fait au moins 12 morts dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP mercredi de sources locales.
Les ADF, à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, ont tué des milliers de civils et multiplié les pillages et les meurtres dans le nord-est de la RDC malgré le déploiement de l’armée ougandaise, UPDF, aux côtés des forces armées congolaises, FARDC, dans la zone.
Après une série d’attaques qui ont fait 21 morts durant la semaine de Noël près de la cité minière de Manguredjipa, dans le nord de la province du Nord-Kivu, les ADF ont attaqué deux localités dans la nuit de mardi à mercredi dans cette même région.
Au moins huit personnes ont été tuées dans le village de Bilendu, situé à environ trente kilomètres de Manguredjipa, a indiqué Samuel Kagheni, président de la société civile du secteur de Bapere, qui englobe les deux localités ciblées.
Ce chiffre a été confirmé par d’autres sources locales et un représentant du gouvernement provincial. Les ADF ont également tué au moins quatre personnes dans le village de Mangoya, et incendié des maisons dans les deux localités, selon ces mêmes sources.
Le bilan est encore provisoire, car une fois partis de ces localités, les assaillant ont « tué des personnes sur leur route et incendié des motos », a affirmé à l’AFP Batundia Samaki, un autre représentant de la société civile du secteur de Bapere. En juin, les attaques des ADF avaient fait des centaines de morts dans le territoire de Lubero, dans la même province du Nord-Kivu. La région avait connu une relative accalmie entre août et novembre.
Fin 2021, Kampala et Kinshasa ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, baptisée « shujaa », sans parvenir jusqu’à présent à mettre fin à leurs exactions dans les provinces de l’Ituri (nord-est) et du Nord-Kivu (est).
Disséminés en plusieurs groupes, les ADF se sont enfoncés dans des zones éloignées de la frontière ougandaise, et évitent les combats avec les militaires de l’opération conjointe pour s’en prendre aux civils.