Au moins 10 personnes ont été tuées et un nombre indéterminé d’autres ont été enlevées dans l’est de la République démocratique du Congo, RDC, par des rebelles extrémistes liés au groupe État islamique, a déclaré lundi un porte-parole militaire.
Les rebelles des Forces démocratiques alliées ADF, affiliés à l’EI dans la région, ont attaqué la zone de Batangi-Mbau dans la province du Nord-Kivu dans la nuit de dimanche à lundi, selon le porte-parole, Mak Hazukay. Plusieurs maisons ont été incendiées lors de l’attaque, a-t-il ajouté. « Nous appelons la population à la vigilance et nous l’assurons que nous allons chasser l’ennemi de notre territoire », a déclaré Mak Hazukay.
L’est de la RDC est en proie à la violence armée depuis des décennies, car plus de 120 groupes se battent pour le pouvoir, la terre et les précieuses ressources minérales, tandis que d’autres tentent de défendre leurs communautés. Certains groupes armés ont été accusés de massacres.
La violence a poussé près de 7 millions de personnes à fuir leur foyer. Ces dernières années, les attaques des Forces démocratiques alliées se sont intensifiées et étendues à Goma, la principale ville de l’est de la RDC, ainsi qu’à la province voisine d’Ituri. Les groupes de défense des droits et les Nations unies ont accusé les ADF d’avoir tué des centaines de personnes et d’en avoir enlevé d’autres, dont un grand nombre d’enfants.
Au début du mois, les ADF ont tué au moins 13 personnes dans un autre village du Nord-Kivu.