Les avocats des personnes poursuivies pour la tentative de coup d’Etat du 19 mai en République démocratique du Congo, RDC, ont plaidé vendredi « non coupable », trois jours après que le procureur militaire a requis la peine de mort contre 50 prévenus.
Depuis le 7 juin, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, où sont incarcérés tous les prévenus, juge 51 personnes dont trois ressortissants américains pour ce que l’armée a qualifié de « tentative de coup d’État » le 19 mai dernier.
Au petit matin de ce jour-là, plusieurs dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du ministre sortant de l’Économie, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Mardi, le ministère public a requis la peine de mort contre tous les prévenus, à l’exception d’un seul, Alain Tikimo, un homme de 50 ans, atteint de « troubles psychologiques », selon un rapport médical.
Comme lors de débats, les avocats de la défense ont rejeté la responsabilité des faits sur Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux États-Unis et chef présumé du commando, tué par les forces de sécurité pendant l’opération.
Les avocats de différents prévenus ont appelé à l’acquitement et à la libération de personnes poursuivies. Pour la défense, la plupart assaillants se sont retrouvés dans cette aventure par contrainte et d’autres personnes poursuivies n’ont rien à voi » avec ce dossier. La défense a également critiqué l’Etat congolais qui s’est constitué partie civile dans cette affaire et demandé un montant de 250 millions de dollars de dommages et intérêt.
Les avocats ont aussi dénoncé le fait qu’aucun militaire de la Garde républicaine, unité d’élité chargé de la protection du palais de la Nation, n’était poursuivi ou interrogé par le tribunal.