La Cour Constitutionnelle en Algérie a confirmé samedi la réélection du président sortant Abdelmadjid Tebboune le 7 septembre avec un score révisé à 84,3%, sur la base de résultats définitifs, au lieu de près de 95% des voix annoncées initialement.
« Nous annonçons que Abdelmadjid Abdelmadjid Tebboune est élu président pour un deuxième mandat et prendra ses fonctions dès sa prestation de serment », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, en direct sur la télévision et la radio nationales. Sur la base de chiffres préliminaires, l’autorité électorale Anie avait annoncé dimanche dernier une victoire de AbdelmadjidTebboune, avec 94,65% des suffrages exprimés.
Le chef d’Etat sortant, en lice face à deux candidats peu connus, était largement favori car il bénéficiait en outre de l’appui d’au moins quatre formations politiques importantes dont le Front de libération nationale, FLN, l’ancien parti unique.
Le taux de participation a également été revu par la Cour constitutionnelle à 46,10%, alors que l’Anie avait annoncé la semaine passée un « taux moyen de participation de 48% » à la fermeture des bureaux de vote.
L’affluence aux urnes était le véritable enjeu de la présidentielle, Tebboune voulant être « un président normal, pas un président mal élu » comme il y a cinq ans. En décembre 2019, il avait été élu avec 58% des suffrages mais une participation d’environ 40%, dans le contexte tendu du Hirak, le mouvement massif prodémocratie, qui venait de chasser du pouvoir son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika.
Ignorant les critiques d’ONG comme Amnesty International sur une « répression sévère » et « une tolérance zéro des voix dissidentes » dans le pays, M. Tebboune a fait campagne sur le redressement économique de l’Algérie qui a connu une croissance d’environ 4% ces deux dernières années et sur une généreuse politique d’aides sociales.