À 82 ans, Jacob Zuma visait un nouveau mandat à la tête de l’Afrique du Sud après un premier passage à la présidence.
La Cour constitutionnelle, plus haute juridiction, a définitivement statué ce lundi sur son éligibilité. Jacob Zuma a donc été déclaré inéligible et exclu des élections. Mais cette décision peut faire l’objet d’un appel.
Jacob Zuma avait été condamné en 2021 par la Cour constitutionnelle à 15 mois de prison pour outrage à la justice. Il avait en effet refusé de se présenter devant une commission d’enquête sur la corruption d’État pendant ses neuf années au pouvoir. Selon la commission électorale, IEC, Zuma devait être exclu du prochain scrutin en raison de cette condamnation. La Constitution prévoit que toute personne condamnée à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois ne peut être élue.
Le congrès national africain, ANC), au pouvoir depuis 30 ans, risque pour la première fois d’y perdre sa majorité absolue au Parlement et d’être contraint à former un gouvernement de coalition. Jacob Zuma était candidat à un siège de député et tête de liste d’une nouvelle organisation d’opposition baptisée Umkhonto We Sizwe (MK, « Lance de la nation » en zoulou). Ex-pilier de l’ANC, il avait créé la surprise en annonçant en décembre soutenir le MK. L’ANC l’avait suspendu en janvier.
Dans neuf jours, plus de 27,5 millions de Sud-Africains seront appelés à élire leurs députés, qui désigneront ensuite le prochain président.