Les Gabonais sont attendus aux urnes fin août pour tenter une alternance ou alors reconduire le fils Bongo dans son fauteuil. Cette dernière option parait plus plausible, tant l’opposition peine à parler d’une voix audible et unique.
« L’élection à venir est très dangereuse. Le pari du pouvoir est de surprendre tout le monde, mais il finira par se surprendre lui-même plutôt que de déstabiliser l’opposition ». Ce discours serein d’un opposant gabonais est loin d’inquiéter le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir. Le camp Bongo et affiliés est certain de son avantage sur les formations politiques de l’opposition dans le cadre des élections générales du 26 août prochain.
« J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle. » Paul-Marie Gondjout ne se présentera pas dans les starting-blocks pour la course avec son parti politique, l’Union nationale initiale. Pour lui, le président sortant est « engagé dans une course effrénée à la conservation du pouvoir » pendant que son bilan ne le sert pas à un moment où les Gabonais rêvent d’alternance. Le micmac entre les formations politiques du pays est aussi loin de servir la cause de l’opposition. Les aller-retours des ténors qui ont tourné dos au PDG pour rejoindre l’opposition avant de faire volte-face constituent autant d’éléments qui fragilisent les anti-Bongo pour qui, il est difficile pour l’heure de parler d’une seule voix. A cela il faut ajouter d’inattendues défections de dernière minute qui en rajoutent à la confusion. De l’Union nationale (UN) à l’UNI, des Démocrates (LD) aux Démocrates libres (LDL), en passant par le PG41, la machine électorale de l’opposition gabonaise peine à trouver un rythme normal alors que les élections ne sont plus qu’une question de temps.
Jonadeleine TADAGBE