Un homme qui votait à la présidentielle au Tchad a été tué par balle lundi dans le sud du pays. L’agresseur, un inconnu s’était vu refuser le droit de voter en l’absence de carte d’électeur.
Il faisait partie d’un groupe de personnes qui réclamaient le droit de voter dans un bureau de Moundou. L’un d’entre eux a ensuite ouvert le feu de manière indiscriminée, atteignant un homme de 65 ans qui venait de déposer son bulletin dans l’urne.
Les circonstances de l’homicide ont été confirmées par le maire de Moundou, Bienvenu Guelmbaye. Ousmane Houzibé, chef de mission de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) dans le sud, parle d’incident isolé. Il a assuré que le calme était revenu mais les agresseurs sont en fuite.
Les Tchadiens votent depuis ce lundi, trois ans après la prise du pouvoir par Mahamat Idris Déby, à la faveur d’un coup de force. C’est la première élection présidentielle dans le Sahel, depuis une vague de coups d’État au Mali, Burkina Faso et Niger.
Les observateurs de la vie politique tchadienne estiment que Deby, part favori. Néanmoins, son principal adversaire, le Premier ministre Succès Masra a drainé de nombreux soutiens durant la campagne électorale.
Déby, qui a voté tôt lundi dans la capitale N’Djamena, a promis de renforcer la sécurité, l’État de droit et d’augmenter la production d’électricité.