L’Union européenne s’est inquiétée lundi de « violences post-électorales » au Tchad. Elle déplore la mise à l’écart de nombreux observateurs de la présidentielle quatre jours après l’annonce de la victoire du chef de la junte.
« L’UE prend note (…) de la publication des résultats provisoires » et « ne peut que déplorer la non-accréditation d’un nombre important d’observateurs de la société civile à la veille du scrutin. », lit-on dans un communiqué du département des Affaires étrangères de l’UE.
L’Union s’inquiète également des violences post-électorales, sans en préciser la nature.
Des médias tchadiens ont invoqué des « morts » et de nombreux « blessés ». Les victimes auraient été les cibles de « tirs de joie » à l’annonce des résultats jeudi soir. Mais le gouvernement a refusé de livrer le nombre exact de victimes. Il interdit également aux hôpitaux de le faire, invoquant « le respect du secret médical ».
Le général Mahamat Idriss Déby Itno a recueilli 61,03% des suffrages dès le premier tour au scrutin du 6 mai. Succès Masra, le Premier ministre nommé en janvier par Déby, 18,53% des voix, a revendiqué la victoire.
L’opposition, souvent réprimée, avait été écartée de la course présidentielle. Elle a appelé à boycotter les scrutin destiné, selon elle, à « perpétuer une dynastie Déby » de 34 ans.