Les Gabonais attendent encore le verdict des urnes, mais l’issue des élections générales du 26 aout dernier est connue. Le scrutin tournera en faveur du parti au pouvoir.
le sortant, Ali Bongo Ondimba reprendra son fauteuil eu palais de la République gabonaise et ce ne sont pas les dénonciations de son principal challenger Albert Ondo Ossa qui l’en empêchera. Avant même le scrutin, l’opposition avait déploré une élection taillée sur mesure pour favoriser le camp présidentiel, notamment le retour aux affaires du fils Bongo. Cette tension latente entre partis rivaux pourrait connaitre une escalade avec l’annonce du verdict du scrutin. Pour amoindrir la casse, le gouvernement a annoncé, depuis le 26 août au soir, un couvre-feu et la suspension de l’accès à internet. Ceci, dit-il, en vue d’éviter la propagation et les appels à la violence ainsi qui la diffusion de fausses nouvelles. Dans la foulée, France 24, RFI et TV5 Monde au Gabon ont été interdits de diffusion.
Ces mesures sont intervenues après qu’Albert Ondo Ossa ait dénoncé des « fraudes orchestrées » par le Parti démocratique gabonais (au pouvoir). Le candidat de l’opposition est bien conscient que le scrutin ne tournera pas en sa faveur. Le camp Bongo qui joue pour sa part la carte de la sérénité sait que les carottes sont cuites et agit à prévenir d’éventuelles troubles. « C’est dans les urnes, de manière pacifique, non dans la rue, de manière violente, que se jouent les élections. Les Gabonais ne laisseront pas brader ni la souveraineté ni la stabilité de leur pays », avance les pro-Bongo. Les résultats de cette élection ne devraient plus tarder.
Jonadeleine TADAGBE