Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Le président du Sénégal soutient fermement qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Il est désormais plus soucieux de gérer sa succession que d’être candidat.
« J’avais pris ma décision depuis longtemps déjà », confie-t-il à Jeune Afrique, lors d’un échange au palais présidentiel. C’est donc certain, Maky Sall ne sera pas candidat à l’élection présidentielle prochaine. Le futur ex président se dit plus préoccupé par sa succession et l’avancement du pays.
Pourquoi ce choix ?
« C’était ce qu’il y avait de mieux à faire, pour le pays, pour sa stabilité et pour moi-même », résume-t-il. Seule une grave menace de déstabilisation du pays, notamment du fait de la montée de l’extrémisme religieux, aurait pu le faire changer d’avis. Ce n’est heureusement pas le cas, donc il s’en tient à sa décision. Une décision dont il avait fait cas il y a deux ans de cela. « J’avais dit et écrit que ce serait mon dernier mandat, même si la Constitution m’autorise à poursuivre. Je ne vois pas pourquoi j’aurais dû céder à leurs oukases ou devoir me justifier. » a-t-il ajouté.
Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, une élection se déroulera donc sans le président sortant.
Mais à six mois du scrutin, difficile de prédire qui, en dehors d’Idrissa Seck, l’ancien Premier ministre et ex-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), et de quelques seconds rôles, sera ou pourra être candidat.
Désormais, le parrainage d’un nombre raisonnable de députés ou de maires et présidents de conseil départemental devrait suffire pour valider une candidature.
La compétition s’annonce donc particulièrement ouverte, ce qui est une excellente nouvelle pour la démocratie sénégalaise et un exemple pour toute la région.
Nelly BEHANZIN