L’audience a eu lieu ce mardi 18 juillet au tribunal d’urgence de la Sûreté d’État à Mansoura. Une fois la sentence prononcée, Patrick Zaki a été arrêté et aussitôt emmené en prison. Le procès du militant copte des droits humains s’étant tenu devant une cour d’exception, il n’est pas possible d’interjeter appel.
Patrick Zaki encourait jusqu’à cinq ans de prison pour avoir publié en 2019 un article dénonçant les discriminations contre coptes, la plus importante minorité chrétienne en Égypte.
C’est à son retour d’Italie où il étudiait à l’Université de Bologne, que le Spécialiste des questions de genre et chercheur au sein de l’EIPR, a été arrêté pour « terrorisme » en février 2020. En prison et selon ses défenseurs, il aurait été frappé et torturé à l’électricité. Après 22 mois en détention préventive, il a été libéré en décembre 2021.
Le verdict de ce 18 juillet a poussé plusieurs figures des droits humains à quitter le « dialogue national ». A moins d’un an de l’élection présidentielle, le pouvoir a lancé début mai, ce dialogue pour discuter de tous les sujets qui fâchent.
L’avocat Ahmed Ragheb, membre de la commission des droits humains du dialogue national, a estimé que la sentence à l’encontre de Patrick Zaki prouve l’échec du dialogue national.
Dorcas GANMAGBA