Pascaline Bongo Odimba, sera présente à son procès le 29 janvier à Paris. La sœur de l’ancien président Ali Bongo, est accusée de corruption passive d’agent public étranger par la justice française, qui estime qu’elle aurait participé à un système de trafic d’influence dans le cadre de la création de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), en 2010.
Ex directrice de cabinet d’Omar Bongo, elle estime n’avoir « rien à cacher » et choisit de faire face aux juges.
Pascaline Bongo Ondimba est accusé d’avoir accepté intercéder auprès d’Ali Bongo en faveur de la société française Egis, afin que cette dernière participe à la création de l’ANGT. Mais la mise en cause nie tout trafic d’influence. Selon l’accusation, c’est un système de corruption qui reposait sur un « partenariat fictif » et devait déboucher sur le versement d’une rétro-commission de 8 millions d’euros.
Franck Ping, fils de Jean Ping; ex-candidat à la présidentielle et ex-compagnon de Pascaline Bongo est aussi sur le banc des accusés. Deux anciens cadres de la société Egis, ainsi que son actuel directeur commercial, Christian Laugier, anciennement chargé des activités en Afrique, y seront également jusqu’au 1er février.
Dans ce dossier, l’accusation repose sur des pièces issues d’une perquisition menée, en 2019, au bureau d’une avocate de Pascaline Bongo Ondimba, Danyèle Palazo-Gauthier, dans le cadre des investigations portant sur les biens présumés « mal acquis » de la famille Bongo en France. Il s’agit d’un autre dossier, vieux de quinze ans, impliquant trois enfants du défunt président du Gabon Omar Bongo. Les trois ont été mis en examen, entre fin mars et début avril 2022, par la justice française.