Un tribunal ougandais a déclaré, mardi 13 août, l’ancien commandant de la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur, LRA, Thomas Kwoyelo, coupable de 44 chefs d’accusation relevant de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». La Division des crimes internationaux ICD, siégeant dans la ville de Gulu annoncera la peine à laquelle elle le condamne « au plus tard mardi prochain », a ajouté le juge Michael Elubu.
Il s’agit de la première affaire d’atrocité à être jugée par une division spéciale de la Haute Cour qui se concentre sur les crimes internationaux.
Thomas Kwoyelo était accusé de meurtre, de pillage, de réduction en esclavage, d’emprisonnement, de viol et de cruauté. Il a été condamné pour 44 des 78 chefs d’accusation retenus contre lui pour des crimes commis entre 1992 et 2005.
Kwoyelo, dont le procès s’est ouvert en 2019, était en détention depuis 2009, les autorités ougandaises cherchant à déterminer comment rendre la justice de manière équitable et crédible. Human Rights Watcha décrit son procès comme « une rare occasion de rendre justice aux victimes de la guerre de deux décennies » entre les troupes ougandaises et la LRA. La plupart des crimes qui lui sont reprochés ont été commis entre 1996 et 2005 dans le nord de l’Ouganda, notamment dans sa région d’origine du district d’Amuru.
En 2021, Dominic Ongwen, enfant-soldat ougandais devenu l’un des principaux commandants de la LRA, a été condamné à vingt-cinq ans de prison pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » par la Cour pénale internationale CPI. Joseph Kony, en fuite, fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis 2005.