En Ouganda, les corps des deux touristes britannique et sud-africain et de leur guide ougandais ont été retrouvés mardi soir près de leur véhicule calciné, selon les autorités du parc national et la police ougandaise, à Nyamunuka le long de la route du lac Katwe.
Le trio a été tué par balle le mardi 17 octobre, dans la soirée, dans le célèbre parc national Queen Elizabeth. Le triple meurtre a été revendiqué ce mercredi par l’Etat islamique sur sa chaîne Télégramme.
L’homme, un Britannique, et la femme, une Sud-Africaine, voyageaient, selon les autorités du parc national, via un tour opérateur local, Gorillas and Wildlife Safaris.
Le chef de l’État ougandais Yweri Museveni a condamné dans un tweet « une attaque terroriste sur des civils innocents, tragique pour ce couple nouvellement marié qui passait sa lune de miel en Ouganda ».
La police ougandaise soupçonnait au départ les rebelles des ADF , les Forces démocratiques alliées, d’être les auteurs de ce triple meurtre. Le groupe rebelle ougandais a fait des milliers de victimes depuis le milieu des années 1990. Il opère depuis la République démocratique du Congo voisine, en particulier depuis le parc national des Virunga, jumeau du Queen Elizabeth. En 2019, ce groupe des ADF s’est rallié à l’État islamique, qui a revendiqué certaines de ses attaques. Parmi les dernières, il y a une opération suicide à Kampala qui a fait sept morts en 2021 et, en juin dernier, le massacre de 42 personnes, dont 37 élèves d’un lycée, près de la frontière congolaise.
Deux jours avant que les touristes soient abattus, le chef de l’État, Yoweri Museveni, avait averti que des actes terroristes pourraient avoir lieu, après un attentat déjoué des ADF contre deux églises, à une cinquantaine de kilomètres de Kampala, et les bombardements qui avaient suivi des forces armées ougandaises sur les positions des ADF de l’autre côté de la frontière.
Dorcas GANMAGBA