De nouvelles manifestations hostiles au Rwanda et fustigeant la « complicité » de la communauté internationale avec ce pays accusé de soutenir la rébellion du M23 ont eu lieu jeudi dans deux grandes villes de l’est de la République démocratique du Congo, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, des centaines de personnes, encadrées par la police, ont défilé dans le calme pour réclamer la libération des territoires de la province voisine du Nord-Kivu occupés par le M23.
Rébellion majoritairement tutsi, le M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenu par des unités de l’armée rwandaise, est à l’offensive depuis plus de deux ans dans le Nord-Kivu, où les combats se sont récemment intensifiés près de la capitale provinciale Goma.
Dans la province orientale de la Tshopo, à Kisangani, des militants de mouvements citoyens, munis de haut-parleurs et portant un bandeau rouge autour de la tête, ont aussi appelé le président Félix Tshisekedi à « déclarer la guerre au Rwanda » et à « rompre les relations diplomatiques » avec les pays occidentaux en raison de leur soutien présumé au Rwanda.
Pour dire « stop à la guerre dans l’Est », plusieurs centaines de femmes avaient marché mercredi dans la capitale Kinshasa, où des manifestations de dizaines de jeunes avaient visé en fin de semaine dernière et lundi les installations de l’ONU et des ambassades occidentales, avec pneus et véhicules brûlés.