La justice sud-africaine a rejeté mardi un recours en urgence de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, la présidente du Parlement. Cette dernière est visée par des accusations de corruption. Ce rejet ouvre la voie à une possible arrestation de cette figure de l’ANC à deux mois des élections législatives.
Nosiviwe Mapisa-Nqakula est présidente du Parlement depuis 2021 et membre du Comité exécutif national de l’ANC. À 67 ans, elle doit répondre des accusations de côté. La présidente du parlement aurait perçu d’importantes sommes d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense.
Après une perquisition à son domicile il y a deux semaines, Mapisa-Nqakula a déposé un recours. Elle tentait d’éviter une arrestation qu’elle a qualifiée d' »illégale » au vu des « minces » preuves rassemblées contre elle.
« Ce tribunal n’est pas en mesure de déclarer qu’une arrestation qui n’a pas encore eu lieu est illégale ou qu’elle serait illégale », a estimé la juge Sulet Potterill au tribunal de Pretoria, annonçant « ne pas donner suite à ce recours ».
« Si le tribunal accédait à une telle demande, il ouvrirait les vannes pour que chaque suspect puisse invoquer la faiblesse des charges retenues contre lui et empêcher son arrestation. », a-t-elle poursuivi.
Deux semaines se sont écoulées depuis la perquisition du domicile de Nosiviwe Mapisa-Nqakula, dans un quartier cossu de Johannesburg. Au lendemain de cette perquisition, la présidente du Parlement, avait annoncé se mettre en « congé spécial » avec effet immédiat.
Les Sud-Africains se rendront aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement. Ce dernier désignera le prochain président. Selon les enquêtes d’opinion, l’ANC risque pour la première fois de perdre sa majorité absolue.