Au moins six civils ont été tués par un avion militaire qui poursuivait des gangs criminels dans l’État de Katsina, dans le nord du Nigeria.
Amnesty International a estimé à 10 le nombre de morts causées par la frappe aérienne. L’armée nigériane combat des gangs criminels appelés localement « bandits » qui terrorisent depuis des années les communautés du nord-ouest et du centre du Nigeria, où ils pillent des villages, tuent et enlèvent des habitants contre rançon et brûlent des maisons.
L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International, a appelé dimanche à « une enquête impartiale, transparente et immédiate sur la frappe aérienne militaire qui a tué au moins 10 personnes ». L’armée nigériane a commis plusieurs bombardements accidentels de civils dans sa lutte contre les djihadistes et les bandits dans le nord du pays.
Le mois dernier, au moins 16 personnes ont été tuées dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest, après qu’un avion militaire a confondu des groupe d’auto-défense locaux avec des gangs criminels. En décembre 2024, dix personnes ont été tuées lorsqu’un avion militaire a frappé deux villages alors qu’il bombardait la position des jihadistes de Lakurawa dans l’État voisin de Sokoto.
En décembre 2023, une frappe aérienne de l’armée nigériane a confondu un rassemblement religieux de fidèles musulmans avec des bandits dans le nord-ouest de l’État de Kaduna, tuant au moins 85 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants.
En janvier 2017, au moins 112 personnes ont été tuées lorsqu’un avion de chasse a frappé un camp abritant 40.000 personnes déplacées par la violence djihadiste dans la ville de Rann, près de la frontière avec le Cameroun.