Les syndicats nigérians ont entamé ce mardi des pourparlers avec le gouvernement. L’objectif sera de statuer sur le nouveau salaire minimum nigérian, au deuxième jour d’une grève nationale illimitée. « Nous devons nous réunir avec nos différents membres, et jusque là nous sommes en grève aujourd’hui 4 juin. », a déclaré le NLC dans un communiqué publié sur le réseau social X, anciennement Twitter.
Lundi, les travailleurs mobilisés avaient coupé le réseau électrique national, bloqué les vols intérieurs et fermé la plupart des bureaux fédéraux, des ports, des stations-service et des tribunaux pour exiger du gouvernement qu’il augmente le salaire minimum au Nigeria de 60.000 nairas. Là grève est mené par le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC), les principaux syndicats du Nigeria. Elle intervient alors que le pays le plus peuplé d’Afrique doit faire face à une inflation galopante et à une dépréciation de sa monnaie face au dollars. Les syndicats protestent également contre la hausse des tarifs de l’électricité qui ont augmenté, après une des réformes économiques introduites par le président Bola Ahmed Tinubu.
Depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, M. Tinubu a mis fin à la subvention des carburants et au contrôle des changes, ce qui a entraîné un triplement des prix de l’essence et une hausse du coût de la vie, le naira ayant chuté par rapport au dollar. Les mesures ont durement touché le pouvoir d’achat de la population, et le gouvernement nigérian a demandé aux Nigérians de laisser le temps aux réformes de porter leurs fruits, affirmant qu’elles attireraient davantage d’investissements étrangers.